TOURNOI SIMPLE DE LONS LE SAUNIER DU 02 Novembre 2013

Un match d’Antho-logie !

Lons-le-Saunier, pays du Babybel et de la vache qui rit accueillait ce 02 Novembre le désormais fameux tournoi de simple Jurassien. L’ASPTT porteuse de talents a une fois de plus répondu à l’appel en fournissant des joueurs NC à la pelle… Julien et Anthony ont covoituré (non sans difficultés au vu des nausées de John Short) et Florian, habitué du territoire boisé Jurassien a rejoint nos valeureux guerriers plus tard dans la matinée.

Le Jura est une terre hostile, et nous l’avons vite comprit dès l’inscription à la table de marque lorsqu’on nous a annoncé que cette année il n’y aurait ni Babybel, ni vache qui rit en cadeau… restriction budgétaire, mauvais présage ou simple coïncidence ?

FLORIAN – SH NC – 8ème

Flo-riant comme à son habitude, s’est présenté décontracté pour son premier match en tournoi de l’année. Les lunettes vissées sur la tête, le short bleu fraichement repassé saillant sur les muscles de notre athlète… la préparation était bien là ! Mais passons au match…Un seul mot me vient alors à l’esprit: Ambidextrie ! Un mot qui parait compliqué mais sur le terrain pas besoin d’un dictionnaire pour comprendre son sens… Un équilibriste qui jongle avec sa raquette pour toujours être en coup droit voilà l’adversaire qui attendait Florian ! Le burgien commence le match sans coach et ne voit pas que son adversaire est ambidextre ET gaucher ! Le match se tend, les joueurs se rendent coup pour coup… 1-1, tout se jouera au troisième set ! Quand soudain, ses coéquipiers viennent le soutenir… la fraternité burgienne est une force que nul droitier, gaucher, ou les deux à la fois ne peut affronter ! Le coaching est payant Julien fait remarquer les deux défauts de l’adversaire de Florian… son revers (ou plutôt sa main droite) et sa faiblesse mentale (non pas que son adversaire était débile mais plutôt qu’il était…nerveux !) ! Florian Guichar-me, est poli mais n’a pas l’expérience de l’intox qu’un certains Raymond D. ancien coach de l’équipe 2 a laissée en héritage ! C’est donc Julien qui se charge de l’intox ! Il encourage Florian sur chaque point, le public exulte et l’homme sans revers s’énerve, craque (comme sa raquette fracassée par terre) et laisse Florian remporter le match !

Florian se repose, mais visiblement un peu trop ! Il perd son deuxième match en faisant de nombreuses fautes, mais il sort tout de même de cette poule de 3 avec deux sortants par poules.

Le match de 8ème se déroule relativement bien pour le joueur de l’ASPTT, mais un match à l’ASPTT ça ne se joue pas ça se gagne (normalement on dit ça pour les finales mais comme on en fait pas beaucoup… on fait ce qu’on peu !). Survolté, Florian Guichar-ge et remporte un set ! Mais un set ça ne suffit pas… Florian s’incline contre un adversaire meilleur que lui en 3 sets mais il termine la compétition sur une bonne note : moins de fautes qu’en phase de poules… encourageant pour les prochains tournois.

Florian

ANTHONY – SH NC – 8ème

Echauffé, préparé, motivé, Anthony se lance dans son premier match avec une envie débordante ! Souvent on compare les très bons défenseurs à des « murs »… l’adversaire d’Anthony était loin d’en être là… seulement au stade du « poteau » l’adversaire d’Antho a pris la foudre au premier set (21-4). Le coaching de Julien à la pause était plutôt serein et ressemblait alors à ça : « hé Antho, essaye de sauter quand tu smashes comme ça je ferai des photos classes ! Bon et pour le jeu bah essaye de pas t’endormir, si tu veux je t’amène un café ! ». Trêve de plaisanterie, le match reprend, Antho-niche le volant où il veut contre un adversaire qui joue au ramasseur de balles… Le joueur de l’ASPTT remporte son premier match sans forcer, le public n’a pas retenu le score du deuxième set mais il fût sans appel…

Le deuxième match se joue contre un adversaire un peu meilleur… quoique. Anthony s’élève dans les airs et effectue des frappes aériennes chirurgicales qui ne laissent aucune chance à son adversaire… sans bavure, Anthony s’impose en deux sets et se qualifie pour les 8^ème.

Les 8^ème de finales sont désignés au tirage au sort, comme dans tout tournoi…certains pourront parler de théorie du complot, de conspiration, mais c’est peut-être bien le pur hasard qui a fait se rencontrer Anthony et Julien ce jour-là en 8^ème… Tels Remus et Romulus aux prémices de la Rome antique, Anthony et Julien allait devoir livrer un duel fratricide qui s’annonçait déjà épique… Alors que Julien se désespérait de devoir affronter son binôme de double, Antho-n-y voyait que des avantages… cela promettait un match de haute volée et au moins un joueur du club accèderait aux quarts de finale. Les enceintes grésillantes font retentir le nom des deux joueurs, l’atmosphère est lourde (comme certaines de mes blagues !)… Julien se tourmente de savoir pourquoi ce match doit se jouer si tôt, Antho-n-y pense pas. L’échauffement commence la tension est palpable mais les joueurs se connaissent et il est difficile d’imaginer une quelconque animosité… Le volant désigne le joueur qui débutera la partie…et le match commence ! Le premier set est engagé, Julien tarde à rentrer dans le match, certains penseront qu’il n’avait pas envie de jouer ce foutu 8^ème, d’autre diront simplement que Julien fonctionne comme un vieux tacot qu’il faut démarrer longtemps à l’avance à grand coups de manivelles pour le voir démarrer ! Anthony en profite à merveille et fait très peu de fautes. Il remporte sans aucune difficulté le premier set 21-12. La bonne ambiance régnait, mais pour qu’un tel match rentre dans les annales il fallait une vraie bataille sportive… Julien se réveille dans le deuxième set qui s’avère un des plus disputés de cette année. Comme un boomerang (quand on sait les lancer) le volant part mais revient toujours, les points durs et sont lons (le saunier…), le match s’intensifie, Anthony attaque très bien Julien a une défense Gozlanesque, puis les rôles s’inversent. La bataille fait rage et dans un état d’esprit qui pousse les deux joueurs à se surpasser sur chaque point. Julien remporte finalement le deuxième set 21-15. Le troisième set se joue au mental… il fallait tout donner, se faire plaisir et les deux joueurs répondent parfaitement à ce pari qu’ils se sont lancé. De part et d’autre les points sont disputés, et certains resteront dans les mémoires (et dans les jambes…). La balance penche faiblement pour Julien en début de match qui prend l’avantage 6-0, le débat aurait pu s’arrêter là mais Antho-n-y croît pas à la défaite, c’est un battant et il revient petit à petit. La fin de match est proche, l’intensité à son paroxysme, Anthony finit par céder… il cède à Julien (21-19) certes, mais il cède également ce match à l’histoire du sport qui retiendra cette lutte comme une des plus belle de la décennie (j’exagère peut-être… c’est mon côté marseillais !). Les corps sont usés, les corps ruisselants et les jambes pèsent le poids d’un âne mort, mais les joueurs se relèvent et la tête haute se congratulent mutuellement de la prestation livrée devant un public venu en nombre assister au spectacle (1000 à 2000 personnes selon Julien, 1 à 2 personnes selon les sources locales objectives !).

Très beau tournoi pour Anthony, déçu par le manque d’opposition en poule, ce joueur va rapidement trouver sa place en série D, avec laquelle il ira bientôt fleureter pour à coup sûr embrasser la victoire.

Anthony

JULIEN – SH NC – Quarts

Julien… toujours malade, blessé, des nausées à répétition… Lons allait-il le saunier ? C’est la question que tout le monde (surtout lui) se posait.

Il entame son premier match contre un joueur relativement faible. Julien semble prisonnier de ses défaites passées, bâillonné, ligaturé, il finit tout de même par briser ses lien-ju pour s’imposer dans une rencontre qui fût largement à sa portée (2-0).

En confiance, l’estomac remplit de banane, snickers et autres boissons sucrées Julien s’élance vers son deuxième match de poule qui semble d’une simplicité enfantine… Julien sans forcer son jeu s’impose 21-10 dans le premier set ! Au premier set il a posé son jeu, au deuxième il l’a reposé… voir endormit ! Il tourne à 11-2 en sa défaveur dans une somnolence fatigante : c’était Lons-le-sommier ! … 21 :17… non ce n’est pas l’heure de son réveil mais bien le score sur lequel Julien perd le deuxième set ! Il est transpirant…pas d’avoir trop couru, non ! C’était plutôt la sueur qui vous submerge lorsque vous vous réveillez en pleine nuit d’un mauvais cauchemar ! Julien renoue avec ses vieux démons, il s’énerve, ne joue plus son jeu, sort de son match tout seul… Julien Dufour-nit un piètre spectacle et s’incline honteusement 21-15 au troisième set. Il sort tout de même de poule, abattu par un match qui, comme sa banane, lui est resté en travers de la gorge…

Pour les 8^ème il joue contre Anthony… ce match est désormais tellement culte, connu et compté dans toutes les bonnes écoles de badminton que vous en avez forcément déjà entendu parlé ! N’épiloguons pas d’avantage sur ce match qui reste dans les mémoires de tous… des jeunes fougueux en passant par les vieux tiraillés par les pertes de mémoire (non je ne pense pas à Pascal !).

On a parlé de complot pour le tirage des 8^ème, qu’en est-il de ce fameux quart de finale, joué seulement un quart d’heure après le match d’Antho-logie livré par les deux burgiens ! Julien n’avait plus de forces, il était liquéfié, toute l’eau de son corps s’était étalée sur ce cours numéro 8 qu’on a d’ailleurs rebaptisé après match : « le petit carré d’eau ». Pas le temps de souffler, Julien ne peut rien faire devant l’inflexibilité des juges arbitres, il doit jouer son match exténué, sans même avoir fini de manger sa banane et de boire son coca fraichement sortit du frigo Jurassien. Julien donne tout mais n’a plus rien, il multiplie par dix les efforts à fournir sur le terrain mais Florent (éminent professeur de Math) vous le dira, quand on multiplie zéro par dix…ça fait toujours zéro ! Julien perd le premier set 21-15. Boosté par son orgueil et par le fait qu’il ne voulait pas décevoir Anthony, Julien attaque et se jette sur tous les points ! Mais épuisé, tétanisé par les crampes il s’incline en deux sets contre un adversaire qu’il aurait pu vaincre si le physique aurait suivi…

Le physique a pêché pour Julien ce jour-là, vidé de toute énergie, il n’a pas su trouver le quatrième souffle (le second et le troisième ayant déjà été utilisés contre Anthony) pour le pousser à la victoire, des progrès restent donc à faire pour gravir les plus hautes marches des podiums.

Julien

En conclusion, un tournoi très plaisant avec un match qui valait le coup d’être vécu. Beaucoup de choses encourageantes et des axes de progression pour chaque joueur !

A lire au prochain épisode : la fantastique épopée des joueurs de l’ASPTT au tournoi de St Chamond, « cha chamonce bien ».

REMUS (ou Romulus)